Les anticoagulants en France

Près de 900.000 personnes (plus de 1% de la population française) dont de très jeunes enfants bénéficient d’un traitement anticoagulant oral pour une longue période ou de manière permanente.

Les pathologies sont diverses : maladies thromboemboliques veineuses, prothèses valvulaires cardiaques, fibrillation auriculaire, infarctus du myocarde …

D’après une étude réalisée par les Centres Régionaux de Pharmacovigilances, environ 17 000 hospitalisations et 4 000 décès chaque année, sont dues aux complications hémorragiques de ce type de traitement.

Elles sont la première cause d'hospitalisation pour accident iatrogène (effet indésirable lié au maniement incorrect d’un médicament)

La majorité de ces accidents sont liés à un surdosage en AVK, en particulier par des associations médicamenteuses délétères (donc, relevant de la responsabilité du prescripteur)
(Source : «Le Quotidien du Médecin »)

Il est cependant impossible pour un praticien de se souvenir de toutes les interactions possibles entre médicaments. (Source : GEHT)

Deux enquêtes réalisées par l’Afssaps, Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (en 2000 et 2003), auprès des laboratoires d’analyses médicales ont montré  que pendant plus de 50 % du temps, l’INR n’était pas dans sa zone thérapeutique et qu’à un instant donné, 28,2% des patients avaient INR en dehors de toute zone thérapeutique (inférieur à 2 ou supérieur à 4.5)

La France est l'un des pays occidentaux où les patients passent le moins de temps dans la zone d'INR cible. (Source : «Le Quotidien du Médecin »)

Plus de la moitié des patients ne connaissent pas les signes annonciateurs d’un surdosage, et ignorent que l’association des anticoagulants avec des médicaments anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) ou avec de l’Aspirine est déconseillée.

L’Afssaps a également établi un dossier sur les médicaments antivitamine K.
Ce document est consultable à l'adresse :
(http://bit.ly/afssaps_avk)

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